« Dans la
modernité politique, l'exploit individuel est vain s'il n'est pas rattaché à
une cause sociale valable ». Vincent Delecroix, Philosophie Magazine n° 29 mai 2009
En
officialisant son départ de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), Idrissa SECK
a encore, une fois, démontré son impatience pathologique à occuper le fauteuil
présidentiel. Chassez le naturel, il revient au galop, dit-on. Cette maxime
s’applique parfaitement au leader du Rewmi. Finalement, c’est une bonne
nouvelle pour le Président et ses alliés de la coalition BBY. Il vaut mieux avoir
un adversaire déclaré qu’un allié en embuscade à la recherche d’un moindre faux
pas pour frapper sous la ceinture.
De qui
se moque Idrissa SECK ? Des Sénégalais sûrement, comme d'habitude. Ayant perdu tous ses
duels face à Macky Sall et obligé de le soutenir lors du second tour de la
présidentielle de 2012, Seck a pu avoir 10 députés à l’Assemblée nationale, ce
qui est loin de refléter son poids électoral qui a chuté de près 7% entre 2007
et 2012 à cause de sa "tortuosité" et son mépris des Sénégalais. Celui qui disait
être né pour devenir président n’a pas compris que la seule préoccupation de
nos concitoyens est la réponse à la demande sociale. Obnubilé par son agenda
personnel, Raspoutine SECK est rattrapé par son obsession d’occuper le fauteuil
présidentiel.
Seulement,
voilà ; le poste n’est pas encore vacant. Et, celui qui l’occupe ne l’a pas
usurpé. À force de travail acharné, de constance et de détermination dans ses
valeurs, il a fini par cristalliser les espoirs de tout un peuple. Après moins
de deux ans à la tête du pays, les discours alarmistes n’ont pas de fondements
solides. Donc, messieurs et dames qui cherchez à vous opposer sans raisons
valables, contentez-vous d’abuser de la liberté d’expression qu’offre notre
démocratie dont on est si fier. La sortie d’Idy est un de ces non-événements
qui donnent juste du grain à moudre aux parieurs politiques. Personne ne
croyait à son appartenance à cette coalition de l’espoir. C’est même une sacrée
performance qu’il ait pu rester jusqu’à maintenant. On serait presque tenté de
le féliciter pour cette constriction douloureuse et cette sortie originale. Mais, le pauvre, il aura du pain sur la planche car les amis de son futur ennemi sont déjà partout au Sénégal et dans sa diaspora. En attendant, contentons-nous de lui crier le « Tchao Pantin » du film éponyme
avec Coluche.

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