dimanche 29 septembre 2013

RENDEZ-NOUS MACKY !




Le 1er décembre 2008, lors du lancement de l’APR (Alliance Pour la République), le président Macky Sall commença son discours en ces termes : « Il arrive des moments, dans l'histoire d'un pays, qui ne laissent pas de choix aux femmes et aux hommes de bonne volonté. Alors, l'unique choix, authentique et urgent, est celui d'un engagement vers un nouvel horizon plus porteur d'espoir. » Cette sortie, très suivie, bien au-delà du territoire national, avait ému beaucoup de Sénégalais. Elle intervenait dans un contexte où l’injustice était à son paroxysme dans la gestion du pouvoir. Après avoir été, plusieurs fois ministre, premier ministre et président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Macky Sall se retrouva contraint de cautionner la dernière folie du président Wade. Il s’agissait d’adhérer à son plan de dévolution monarchique du pouvoir. Macky préféra renoncer à toutes les contreparties liées à une telle dérive. Qu’il faille me renier pour survivre, je dis non, dira-t-il. A partir de ce moment-là, son combat était devenu universel tant les valeurs morales qui le soutenaient étaient éminemment humanistes. L’écho de ce cri de dignité dépassa vite le cadre restreint de son appareil politique en gestation et encore très en deçà des aspirations de tous ses partisans. À travers tout le Sénégal, des mobilisations exceptionnelles et spontanées l’accueillaient dans ses différentes tournées. Mais, c’est au niveau de la diaspora que le patron de l’APR était, véritablement, une rockstar. En Afrique, en Europe et aux États-Unis, il suscitait une ferveur remarquable. C’était la période où la symbolique ville de Memphis dans le Tennessee lui remettait ses clés, faisant de lui un de ses citoyens d’honneur. En 2010, déjà, nous savions que si les élections se déroulaient normalement, Macky serait le 4ème président de notre jeune république. 


Au-delà de ses investissements incontestables sur le terrain, Macky Sall avait des atouts non négligeables pour gagner les élections. Son parcours, son relatif jeune âge, ses expériences aux plus hautes sphères de l’État et son profil politique le distinguaient dans cette compétition de 2012. Pulaar d’origine, Sérère de culture et Wolof d’expression, il constitue une synthèse objective de plusieurs réalités sociologiques de notre nation. Les sondages d’opinion et les micros-trottoirs préélectoraux évoquaient, également, son élégance, sa discrétion, son sérieux, sa politesse, son humour si particulier et ses « niangal » légendaires. Autant de traits de caractères qui forcent la sympathie populaire. Le 10 décembre 2011, le Sénégal découvrait la force politique que Macky avait acquise au cours de ses pérégrinations. Ce jour-là, malgré toutes les insuffisances organisationnelles, la convention d’investiture tenue à la place des 2 Rakkas de Diamalaye fut un moment de mobilisation indescriptible.


Trois ans et trois mois après la naissance de l’APR, son leader devint président de la République avec un plébiscite de 65%. Dix huit mois plus tard, l’espoir est plus que jamais permis, en dépit de toutes les expressions alarmistes des ergotages politiques. A l’extérieur, notre président honore notre pays et fait la fierté de ses partisans. Devant l’Union africaine, le G20 ou l’ONU, ses discours sont fortement appréciés. Sa brillante conférence de presse, à côté d’un maître en la matière, le président Obama, nous avait rappelé, si besoin en était, qu’il est parfaitement à sa place. Sa politique intérieure, marquée par l’exécution du programme Yoonu Yokkuté (la voie du véritable développement) garde toute sa pertinence. Cependant, la pénurie d’eau prolongée qui affecte la capitale sénégalaise et qui trahit, tristement, la fragilité de nos pays, nous a fait relever des maladresses dont se passerait, volontiers, notre leader. Nous apprécions positivement le communiqué de presse de la cellule de communication de la Présidence en date du 24 septembre 2013 annonçant le retour du Président devant la situation préoccupante que vit Dakar. Mais, nous avouons ne pas comprendre la portée de l’uniforme lors de la visite à Keur Momar Sarr. Cette hyper communication a été très mal reçue. En polo, en boubou ou en costume, Macky Sall est le président du Sénégal et, de fait, le chef des armées, disposant de pleins pouvoirs en cas de menaces graves et immédiates sur les fondements de notre nation. En marge de cette mise en scène offensive qui n’a pas réglé l’urgence, le Président a, toutefois, imposé son style : Il a dit la vérité aux Sénégalais, rassuré ceux qui subissent ces difficultés, pris des mesures pour éviter durablement ces situations et a trouvé une formule d’indemnisation juste. C’est pour dire que nous connaissons un peu Macky Sall et il est loin du va-t-en guerre que vous avez proposé à l’opinion. Donc, carton jaune à vous les sieurs de la communication présidentielle et rendez nous vite Macky !

Latyr DIOUF, CCR France  

PÉNURIE D’EAU À DAKAR : L’OCCASION D’UNE NOUVELLE ORIENTATION STRATÉGIQUE




À quelque chose malheur est bon, comme dit l’adage. À travers cette dure épreuve que vit le peuple, nous devons tirer toutes les leçons et mettre sur la table, une bonne fois pour toutes, la problématique de la libéralisation de nos entreprises qui constituent le fleuron de notre économie. Non seulement il y va de la survie de notre souveraineté, mais surtout, de notre sécurité. C'est aussi le moment de faire un bilan sans complaisance des vestiges sur lesquels notre nation a été bâtie. À ce titre, on ne saurait passer sous silence l'incurie combinée au manque de vision des régimes précédents, comme en atteste ce tuyau conçu pour une durée de vie de trente années et qui cède au bout de la neuvième.

La jurisprudence voudrait la révocation pure et simple de la société exploitante qui a failli dans la chaine de distribution du précieux liquide source de vie et, par ricochet, a mis en danger la vie de millions de personnes. Nonobstant les articles et les communiqués qui nous bassinent avec un contrat fait sur mesure afin de se dédouaner en cas de litige ou de lourdes maintenances, des sanctions doivent tomber.

J'avais déjà décrié la part belle faite à ces sociétés qui ont un point commun, celui de se servir grassement avec des concessions étalées sur des générations sans la moindre concurrence ni droit de regard. J’avais même mis en garde contre ces contrats léonins hérités de l'ancien régime que nous avons l'obligation de dénoncer sous peine de vivre encore des catastrophes de ce genre.

Je ne dois pas être le seul choqué et interloqué tombant des nues en apprenant que nous avons vécu pendant des décennies sous la dépendance d'une seule et unique conduite d'eau pour ne pas dire un vulgaire tuyau d'arrosage .

Nous attendons du président de la République, comme il l’a dit lui-même, qu’il mette en place une feuille de route avec un plan d'actions corrélé avec des investissements structurants afin que l'acheminement de la source de vie soit diversifié pour ne plus vivre de pareils désagréments.

Par ailleurs nous devons nous tourner vers d’autres sources intarissables comme le dessalement de l’eau de mer mais aussi le recueillement des eaux de pluie qui aura le mérite d’atténuer les inondations.

Nous adressons notre message de solidarité et de commisération à toute la nation éprouvée. Comme annoncé par le premier ministre, une enquête doit être diligentée afin de situer toutes les responsabilités ainsi que les sanctions qui en résultent. Nous mettons en garde, contre toutes les tentatives de diabolisation et de déstabilisation du pouvoir, une opposition qui serait tentée de s'adonner à des sabotages ce qui caractériserait une fois de plus leur anti patriotisme à la manière des milliards pillés et planqués. Nous réitérons notre ferme volonté de partager la souffrance du peuple en leur demandant de savoir raison garder face à des pyromanes pressés et assis sur un trésor de guerre spolié et qui seraient tentés d'attiser le feu par tous les moyens . 
CHEIKH TIDIANE SALL, CANDIDAT MAIRE DAKAR PLATEAU, CCR France

 

dimanche 22 septembre 2013

NON À L’IMPUNITÉ.




Le premier discours à la nation du Président Macky SALL en avril 2012 fut marqué par une volonté ferme de rompre avec les pratiques peu orthodoxes dans la gestion de nos affaires publiques. A cette occasion le Président disait ceci : « Au Gouvernement, je donne mission de traduire en actes la forte aspiration au changement massivement exprimée le 25 mars. Cette occasion historique constitue pour nous tous, un nouveau départ pour une nouvelle ère de ruptures en profondeur dans la manière de gérer l’État au plan institutionnel et économique ». En tenant ce propos, le Président avait donné un signal fort à l’endroit de tous ceux qui ont eu ou aspirent à gérer les deniers publics. Dès lors, quoi de plus normal que ceux qui se sont enrichis sur le dos du pauvre contribuable répondent de leur gestion devant la justice ? C’est en cela que la convocation de Karim Wade par la cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) et son actuel séjour à la prison de Rebeuss sonnent à la fois comme une exigence démocratique et une leçon à tous ceux qui aspirent à s’enrichir indûment. Dans le même sillage le Président avait averti ses collaborateurs actuels par le propos suivant : « C’est pourquoi, je tiens à ce que toutes les femmes et tous les hommes qui m’accompagnent dans l’exécution du contrat de confiance qui me lie au peuple, comprennent et acceptent que cette mission ne crée pas une catégorie de citoyens privilégiés, au-dessus des autres et de la loi ». 


Les manifestations de soutien orchestrées par des politiciens à l’égard de Karim Wade ne sauront être l'arbre qui cache la forêt car c'est de la poudre aux yeux des Sénégalais. Ceux qui s’évertuent à le faire espèrent exercer, par le tapage, leur propre défense. Donc, il ne s'agit point d'un acharnement, ni d'une chasse aux sorcières, mais tout simplement d’une obligation de rendre compte comme cela se fait dans tout pays organisé. L’activation de la CREI et la mise en place de l’OFNAC (office national de lutte contre la fraude et la corruption) constituent des dispositifs juridiques républicains qui méritent d’être salués et encouragés. Notre pays a trop souffert des crimes économiques impunis. Il est temps d’instaurer dans nos pratiques managériales la culture de contrôle et de reddition des comptes. Aux partisans de Karim Wade et à sa cohorte de robes noires sous l’égide de son ex collègue maître El Hadji Amadou Sall, nous rappelons que la prison est un haut lieu du pacte républicain et que nul ne doit être au dessus des lois.


Dans un pays si faiblement classé dans le concert des nations ; PMA (Pays les Moins Avancés) ou PPTE (Pays Pauvres Très Endettés), s’indigner contre l’enrichissement non justifié est un devoir. Le tournant des années 2000 a vu émerger des situations d’aisance qui insultent l’éthique et compromettent le principe républicain d’égalité. L’agressivité de certaines habitations dakaroises en est le témoin. Quel salaire doit permettre, dans la fonction publique d’un pays comme le nôtre, d’acquérir en moins de trois ans une maison évaluée à des centaines de millions, d'avoir une voiture de plusieurs millions de nos francs, de voyager et de vivre dans une opulence soutenue ? C’est encore plus choquant lorsque le riche en question n’a aucun mérite, ni même, parfois, la qualification pour prétendre à ces opportunités. Pendant ce temps, notre jeune et dynamique population sombre dans une précarité et une misère sans nom. Pourtant, nous n’avons même pas besoin de regarder loin pour trouver des exemples de sobriété aux hautes sphères de l’État.   Avez-vous jamais vu un membre de la famille ou un proche de Senghor, Abdou Diouf ou Mamadou Dia briller par l’insolence d’une fortune soudaine ? La gouvernance vertueuse dont parle Macky Sall est plus qu’un slogan donc prouvez vos vertus ou bienvenue à Rebeuss !
Ben Yahya SY, CCR France/Sénégal

samedi 21 septembre 2013

CONSULAT DU SÉNÉGAL, LA FIN DU CAPHARNAÜM?

http://www.seneweb.com/dynamic/clients/consulatSN_Paris/



Même dans les préfectures françaises où les étrangers comptent pour du beurre, les Sénégalais étaient mieux traités que dans leurs propres représentations. Cette analogie très chargée est, aujourd’hui, mise à l’épreuve par les efforts du Consul Général du Sénégal à Paris qui  rationalise progressivement l’institution qu’il dirige. Perçu, par les usagers, comme un des repaires les plus déliquescents de la bureaucratie sénégalaise, le 22, rue de l’Amiral Hamelin a, souvent, vu sa légitimité et son utilité raillées. L’espace en soi n’est pas en cause, loin s'en faut. Bien situé dans les beaux quartiers de Paris, comme toutes les maisons officielles du Sénégal en France, le Consulat est un symbole permanent de l’affinité séculaire entre les deux pays.


C’est, véritablement, la qualité des ressources humaines et des services qui ont été à l’origine de la mauvaise réputation de l’adresse. Certains personnels aux profils improbables, aux parcours atypiques et à l’intégrité problématique ont pu contribuer à la disgrâce de l’institution. En effet, le régime précédent ignorait les critères les plus élémentaires pour confier certaines responsabilités républicaines. A défaut de mérite, admettons qu’il est plus aisé de savoir lire et écrire quand on travaille dans un bureau à Paris. Or, on a assisté à des déploiements d’aventuriers politiques qui n’excellent que dans les mensonges, les violences et les mauvais coups. Malheureusement ce ne sont pas les étiquettes honorifiques qui allaient les bonifier. Au contraire, comme ils étaient pressés de tourner la page de leur médiocrité notoire, ils s’enfermaient dans la chimère des titres et oubliaient leurs instructions et leurs missions de service public. Ils sortent souvent de ces expériences aléatoires avec des TOC irréversibles, sans avoir fait la carrière rêvée. Le cerveau est un muscle, n’est-ce pas ? D’ailleurs, en mai 2011, la convergence des cadres républicains (CCR de France) avait fait dix propositions dans ce sens, dont celle qui consistait à « bannir les nominations de complaisance ou basées sur des critères politiciens ».


Depuis sa prise de fonction le 2 janvier 2013, le nouveau consul, le camarade Amadou Diallo, a entrepris des  améliorations appréciables de ses services. Depuis quelques jours, nous le constatons sur le site www.consulsen-paris.fr et sur d’autres supports en ligne. Il est désormais possible de prendre des rendez-vous en ligne, de se renseigner sur les démarches 24h/24h via une permanence téléphonique et de bénéficier de conseils juridiques sur les droits des expatriés. En outre, le Consul reçoit les mardis et jeudis sans rendez-vous entre 10h et 13h et prévoit des déplacements en province en vue de mettre en place des points d’informations consulaires (PIC). Sur place, une signalétique d'informations pratiques est également mise en place. La production et la délivrance de passeports biométriques auxquelles s’ajoute le visa demandé aux étrangers depuis le 1er juillet 2013 constituent les principales raisons des flux qui nécessitent de meilleures dispositions. La satisfaction des demandes des citoyens doit être plus que jamais inscrite dans les priorités des autorités consulaires nouvellement installées. Cependant, on est loin de l'insalubrité d'antan, avec cette terrible façade arborant un drapeau du Sénégal en lambeaux. Même si les habitudes ont la peau dure, la volonté et la persévérance des  équipes actuelles peuvent redorer le blason de cette maison du Sénégal au cœur de Paris et réconcilier, plus largement, nos compatriotes avec leurs administrations extra-nationales. 

Latyr DIOUF, CCR France



dimanche 15 septembre 2013

TCHAO PANTIN!





« Dans la modernité politique, l'exploit individuel est vain s'il n'est pas rattaché à une cause sociale valable ».  Vincent Delecroix, Philosophie Magazine n° 29 mai 2009

En officialisant son départ de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), Idrissa SECK a encore, une fois, démontré son impatience pathologique à occuper le fauteuil présidentiel. Chassez le naturel, il revient au galop, dit-on. Cette maxime s’applique parfaitement au leader du Rewmi. Finalement, c’est une bonne nouvelle pour le Président et ses alliés de la coalition BBY. Il vaut mieux avoir un adversaire déclaré qu’un allié en embuscade à la recherche d’un moindre faux pas pour frapper sous la ceinture.

De qui se moque Idrissa SECK ? Des Sénégalais sûrement, comme d'habitude. Ayant perdu tous ses duels face à Macky Sall et obligé de le soutenir lors du second tour de la présidentielle de 2012, Seck a pu avoir 10 députés à l’Assemblée nationale, ce qui est loin de refléter son poids électoral qui a chuté de près 7% entre 2007 et 2012 à cause de sa "tortuosité" et son mépris des Sénégalais. Celui qui disait être né pour devenir président n’a pas compris que la seule préoccupation de nos concitoyens est la réponse à la demande sociale. Obnubilé par son agenda personnel, Raspoutine SECK est rattrapé par son obsession d’occuper le fauteuil présidentiel.

Seulement, voilà ; le poste n’est pas encore vacant. Et, celui qui l’occupe ne l’a pas usurpé. À force de travail acharné, de constance et de détermination dans ses valeurs, il a fini par cristalliser les espoirs de tout un peuple. Après moins de deux ans à la tête du pays, les discours alarmistes n’ont pas de fondements solides. Donc, messieurs et dames qui cherchez à vous opposer sans raisons valables, contentez-vous d’abuser de la liberté d’expression qu’offre notre démocratie dont on est si fier. La sortie d’Idy est un de ces non-événements qui donnent juste du grain à moudre aux parieurs politiques. Personne ne croyait à son appartenance à cette coalition de l’espoir. C’est même une sacrée performance qu’il ait pu rester jusqu’à maintenant. On serait presque tenté de le féliciter pour cette constriction douloureuse et cette sortie originale. Mais, le pauvre, il aura du pain sur la planche car les amis de son futur ennemi sont déjà partout au Sénégal et dans sa diaspora. En attendant, contentons-nous de lui crier le « Tchao Pantin » du film éponyme avec Coluche. 
Amadou BÂ, CCR France

samedi 14 septembre 2013

UNE RENTRÉE TOUTE MIMI !

Aminata TOURE "MIMI"


Le communiqué du Conseil des ministres du jeudi 12 septembre 2013 a inauguré une autre lecture de l’action gouvernementale. Il traduit une nouvelle méthode d’exécution du yoonu yokkuté. Les orientations et les priorités y sont réaffirmées, suite au véritable discours de la méthode du Président de la République. Dans sa communication, le chef de l’État a insisté sur l’innovation et la réactivité. Il s’agit, plus que jamais, d’arriver vite à des résultats satisfaisants en matière d’emploi, et particulièrement pour les jeunes. Il a, également, rappelé quelques pistes sectorielles, ainsi que des sources potentielles de financement. Il a exhorté au Gouvernement d’être totalement au service des populations, non sans réaffirmer la dimension sociale de son programme.


Cependant, la vraie fraîcheur de ce rendez-vous hebdomadaire au sommet de l’État a été dans la forme et dans le rythme. Tout a semblé plus concis, plus sobre et plus efficient. L’ambiance relayée par la presse nous a paru propice à la rigueur, à la discipline et à la solidarité gouvernementales. Le communiqué de ce conseil en est une preuve. On est loin, en effet, des 75 fautes relevées, naguère, par le farfelu Tounkara. L’injonction du Président d’accélérer la cadence a été un moment fort de cette rencontre, de même que la mise en œuvre effective d’un suivi-évaluation de l’action publique et des engagements de l’État.


Cette rentrée tant attendue a été, avant tout, celle de Mme Aminata Touré, plus connue sous le surnom de Mimi. Femme de caractère et de talent, la deuxième « première ministre » de l’histoire de notre pays en est devenue une des personnalités les plus célèbres. Découverte du grand public en 2010, sa popularité a explosé sous sa charge de garde des Sceaux. Naturelle, moderne, brillante, expérimentée et fortunée à l’aune du pays, Mimi s’imposera vite comme une icône de la vie politique sénégalaise. Souvent jugée offensive et intransigeante par ceux qui craignent de subir, de près ou de loin, les effets de la traque des biens mal acquis, elle veut répondre, en réalité, au désir d’équité qui a poussé 65% des Sénégalais à choisir Macky Sall. Après ce premier Conseil très suivi, nous félicitons notre prestigieuse camarade et la soutenons dans la préparation de sa déclaration de politique générale qu’on espère très…MIMI!
Latyr DIOUF, CCR France


jeudi 12 septembre 2013

ÉDITO



Au fond, il s’agit de partager des visions, des valeurs et des expériences au gré des pages dictées par notre engagement républicain. Analyser avec lucidité. Témoigner par devoir. Dénoncer par nécessité. Combattre pour le respect de notre commun vouloir de vie commune. Dans ce premier numéro qui se veut préface ou…Éditorial, notre postulat est la suprématie potentielle de l’esprit. D’ailleurs, ne devrions-nous pas dire « de la pensée » pour faire plus dynamique ? En clair, il s’agit d’en découdre avec l’imposture, la bêtise, l’incompétence et toutes les malveillances absurdes qui servent de bouclier aux ennemis de la République. Ces comportements négatifs ont pour principale source l’inculture incroyable de la majorité des acteurs politiques sénégalais. Si ces derniers perturbent les jugements et menacent les équilibres citoyens, ils doivent logiquement rencontrer les résistances de ceux qui veulent garder leur foi en l’avenir.


Ce blog est un espace d’expression de cet optimisme, de cette foi en un Sénégal de progrès. Une de ses vocations est de troubler la quiétude de ceux qui  règnent sur leur monde par l’abus et notre passivité coupable. Aujourd’hui, composé de six animateurs, tous membres de l’Alliance Pour la République et attachés au triptyque (Travail – Solidarité – Dignité) cher au président Macky Sall, cette tribune est ouverte à la contribution de tous ceux qui partagent son cadrage éthique et esthétique. Elle n’est fermée à aucune source et n’est soumise à aucun échéancier. Les efforts de notre gouvernement y seront salués autant que seront critiqués les écarts de nos gouvernants.


Sur la forme, nous comptons exploiter toutes les ressources des langages à notre portée. Il n’est pas question de nous enfermer dans des codifications restrictives. Le genre, le ton, le registre ; tout sera déterminé par l’enjeu du discours. Sous l’influence des acquis de nos parcours respectifs mais aussi de l’actualité nationale et internationale, des rencontres officielles et officieuses, nos publications, seront, toutefois, à dominante politique.


Le format, seule constance de cet exercice en est, sans doute, la seule originalité. Tout doit tenir sur une seule page. À l’heure des Tweet et de l’avenir incertain de la lecture (certains lisent peu ou prou !), une page c’est déjà un roman ! Alors, si la patrie et le yoonu yokkuté vous importent, cet espace est le vôtre. A vos plumes !
Latyr DIOUF, CCR France