Voilà un an, ce 12 septembre, qu’on lançait
un blog de libre expression collective dénommé La Permanence Républicaine. Des
inquiétudes diverses et un espoir jamais entamé avaient présidé à l’ouverture
de cet espace. Le doute n’empêche pas l’optimisme, dit-on ; il en rationalise la perspective. Face aux nombreux défis qui interpellent nos générations et au
sentiment d’une conscience collective en faillite, nous avions choisi d’agir. Le
besoin de laisser des traces, la responsabilité de s’engager et le devoir de
témoigner sur les faits qui ponctuent la vie nationale ainsi que d’autres
sujets touchant à ses intérêts, motivent nos prises de position. En cela, force
est de reconnaître que cette ligne qu’on espère partagée est, plus que jamais,
opportune. Car, le Sénégal, et plus largement l’Afrique et le monde, traversent
une crise systémique multiforme dont l’effet le plus universel est la
démultiplication de la consommation, de l’égoïsme, de l’hypocrisie et du
pessimisme.
Dans un contexte global où des constats puissants
et pertinents dominent des mesures partielles et souvent peu audacieuses, il
est urgent que resurgissent des idéologies humanistes de progrès. La politique
des chiffres, de la productivité et de la rentabilité est, de plus en plus,
perçue comme une chimère. Elle offre juste des arguments parfois fallacieux à
certaines institutions et des plans de carrière à leurs serviteurs les plus
ambitieux. Le plus surprenant, c’est lorsque les grands acteurs de la
mondialisation (États, Firmes transnationales, Organisations régionales et
internationales, ONG…) présentent leurs actions prioritaires. Il serait
présomptueux, voire imprudent de remettre en question les orientations de ces
structures qui disposent, sans doute, des meilleures ressources humaines,
légales et matérielles mais il faudrait, peut-être, interroger l’impact de
leurs plans d’actions sur les populations. Ces dernières semblent tellement peu
impliquées et, par conséquent, peu concernées qu’elles créent des univers
propres, fragilisant ainsi l’utopie universelle de l’union, du vivre-ensemble,
du Même. Les expressions les plus parfaites de ces segmentations se retrouvent
dans les interdépendances en ligne et, plus particulièrement, dans les réseaux
sociaux. Ces mondes parallèles affirment un certain repli et imposent leurs
réalités qui défient constamment les hégémonies.
Voulant réagir à des inconséquences
analogues et à leurs retombées insoupçonnées sur notre nation et sur « son
Peuple, son But, sa Foi », notre blog a hébergé des opinions individuelles
très fortes. Elles ont porté sur les rapports de forces politiques au Sénégal,
la crise des valeurs, la citoyenneté, la bonne gouvernance, le fait religieux,
l’économie et sur des portraits d’illustres hommes d’État (Senghor, Dia,
Mandela). Les 28 articles déjà publiés au moment de ce bilan ont été
inégalement consultés ou partagés, ce qui nous donne une idée des sujets qui
mobilisent l’attention de nos lecteurs. C’est le lieu de remercier vivement ces
derniers pour l’intérêt accordé à nos sorties mais il est bon de rappeler que
nous n’avons aucun intérêt à nous inscrire dans la logique du tout pour
l’audience. Par ailleurs, au nom de ce principe, tous les textes proposés n’ont
pas été publiés sur le blog.
Toutefois, même si la réalité nous a
éloignés du format initial souhaité d’une page, nos orientations esthétique et éthique demeurent constantes. Une attention particulière est toujours portée sur l’expression et
la manière dont sont abordées les thématiques soumises. Quant au fond, son acuité, sa sincérité et son objectivité sont privilégiées.
Enfin, nous vous
invitons encore à nous rejoindre par vos contributions pour faire vivre cet
espace qui est résolument une tribune des opinions républicaines.

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